Harpy
Ooze : Est-ce que votre nom, Burnt Ones, est une référence au bouquin de
Patrick White du même nom (qui contient onze nouvelles, tout comme votre album
comporte onze chansons)?
Mark :
Trouver un
nom de groupe est quelque chose d’assez étrange ; il ne faut pas que le
nom que tu choisisses ne te plaise plus au bout de quelques mois, après l’avoir
entendu répété des milliers de fois. J’ai juste cherché un truc qui sonne bien,
donc désolé mais ça n’a rien à voir avec ce livre dont tu parles. Par contre,
c’est vrai que l’isolation, qui est un thème très présent dans ce livre, a fait
partie de l’album, puisque j’ai composé et enregistré les chansons seul chez
moi à Indianapolis l’année passée. Ca n’était pas une époque particulièrement
triste, juste je vivais assez isolé.
Mais
depuis que je sais que notre nom de groupe est aussi un bouquin dans cet
esprit-là (altérité et solidute), j’ai bien envie de le lire, de plus en plus
même.
Avant
tu avais un projet solo, appelé Golden Tongues. Comme je n’en ai pas trouvé
de traces sur internet, je me demandais si tu as repris les chansons de ce
premier projet pour Burnt Ones ?
En
fait j’ai commencé Golden Tongues quand je jouais dans un autre groupe, appelé
Thunders. Je ne participais pas vraiment aux compositions de Thunders, donc
Golden Tongues était vraiment mon projet, que je faisais seul chez moi, en
enregistrant tout ce qui me passait par la tête.
Ca a
été le début de ce qui allait devenir Burnt Ones, mais on ne joue aucune des chansons
de cette époque.
Vous
allez sortir des disques prochainement ?
On
sort bientôt une cassette sur Burger Records, et aussi peut être un 45 tours.
On a aussi tous les morceaux pour le prochain album, mais on ne sait pas encore
très bien sous quelle forme le sortir.
En
parlant de cassette, j’ai lu que vous avez un lecteur cassette dans votre van
qui vous est bien utile en tournée. Y a quoi comme cassette que vous vous
mettez ?
Pour
la dernière tournée, on a principalement écouté Seeking Love des Bare Wires, New
Psychic Denim des Cosmonauts et Was Dead de King Tuff. On a aussi
beaucoup écouté la compilation Under The Cover Volume 2 (reprises des Nerves par
un bon paquet de groupes américains), que nous a filé notre pote Jess
Vous
faites les pochettes de vos disques vous-même ?
L’artwork
de nos deux disques a été fait par William Keihn et Dustyn Peterman (www.mushroomnecklace.com). William a fait
quelques pochettes pour les Oh Sees et Ty Segall, et Dustyn travaille pas mal
avec des groupes de San Diego. Ce sont de bons potes à nous, et on est hyper
content d’avoir bosser avec eux pour nos pochettes.
Comment
as-tu rencontré le mec de Roaring Colonel Records?
Dodge,
qui a créé Roaring Colonel Records, est aussi derrière le blog My Old Kentucky.
C’est un des rares mec d’indianapolis qui fait tout pour qu’il y ait une vraie
scène musicale dans sa ville. On s’est croisé il y a quelques années dans un
bar, et on été tout les deux bourrés. A un moment il m’a demandé si je faisais
de la musique. C’est comme ça qu’on a sorti notre premier enregistrement sur
son label.
T’as
quoi en forte rotation sur ta platine en ce moment ?
Je
dirais les Oh Sees principalement. J’adore tout ce qu’ils font. J’écoute aussi
vachement Bare Wires, et beaucoup d’autres trucs californiens qui sortent ces
temps-ci.
Steve
Albinos
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