lundi 31 mai 2010

No Joy 7". Les pieds dans le plat.



C'est compliqué, voire un peu étouffant de devoir trouver un sujet pour un premier article. Et puisqu'il en faut un pour qu'il y en ait d'autres, on se jette à l'eau.
Bon, autant le dire tout de suite, le 7" de No Joy (Mexican Summer) n'a pas été choisi comme une boule numérotée à Motus, sans conviction. A Paris, quand on se tape quatre jours de soleil à la suite, les dix jours de pluie qui suivent sont aussi joyeux qu'un cendrier de PMU. Alors on se projette, après avoir fait le deuil de la chaleur et des minijupes, on prend le soleil à travers les nuages et on s'écoute No Joy. Ouais, c'est ça No Joy, c'est le soleil derrière les nuages, c'est manger une glace à l'eau en forme de fusée dans le métro, c'est la lumière et la moiteur, c'est Los Angeles et Montreal. Les deux Québécoises cuisinent une espèce de bouillie sonore qui donne envie de mettre des lunettes de soleil et d'acheter un ghettoblaster pour mettre le skeud à fond au bord du canal St Martin en espérant faire chier les réfractaires et convertir les autres. On va boire des bières ?

Myspace
No Summer

Jésus Christian

dimanche 30 mai 2010

En guise de présentation, d'avertissement...



Je venais tout juste de récupérer de ma cuite de la veille, et voilà qu'un pote débarque chez moi, vers 18h, blindé comme un phoque et chargé de whisky cheap. Mes neurones étaient encore totalement grillés et indisponibles pour au moins 36 heures. La vue de cette outre à alcool me fit monter le coeur aux lèvres : je frôlais l'avc.

Il faut croire que quelque chose d'autre s'est passé lorsque ma porte s'est ouverte : dès que mes yeux se furent calmés et, ne ressemblant plus à un épileptique en crise (clignant et roulant des billes), je vis que mon visiteur avait une lueur noire au fond des calots, éclat outrageux de soupiraux démoniaques.
Que pouvait-il bien avoir à me révéler qui lui donnait cet air prométhéen et diabolique. Avait-il enfin trouvé la recette pour synthétiser la nigerine? Depuis combien de temps attendais-je qu'il me fasse signe, que ses essais de chimiste du dimanche nous permettent une défonce royale pour trois balles?
Malheureusement (ou peut-être heureusement pour ma faible santé psychique), il avait eu la bonne idée de ramener quelques galettes obscures, glanées au Canada (où il n'y a décidément pas que du sirop d'érable) il y a quelques temps, qui moisissaient au milieu du capharnaüm qui lui sert de domicile (doomicile dirais-je même).

On s'est direct mis le 45 tours "Midnite Cobras" de TONSTARTSSBANDHT, sorti sur Psychic Handshake.
Les deux gars de ce groupe de Montréal au nom imprononçable envoient du bois, et doivent se la coller au moins autant que moi pour chier des pépites comme ces trois roches noires qui semblent venues du fin fond de l'inconscient de détraqués. C'est crade, digital, fuzzy, et caverneux. Une mythologie à deux faces en somme.

Il arrive qu'un petit rien vous fasse littéralement chialer sur un morceau, et je crois que c'est ce qu'il m'est arrivé ce jour-là.
Après ça, je ne me souviens de rien, le choc émotionnel fut si fort que je crois avoir pété une durite et m'être retourné la gueule, encore une fois.

Je me suis simplement réveillé le cerveau en fusion avec du sang sous les ongles, et du sable plein les yeux.


Gilles De La Raie




"Electric Dragon Sword" MP3

www.myspace.com/tonstartssbandht