vendredi 27 avril 2012

Burnt Ones Interview (2011)





Harpy Ooze : Est-ce que votre nom, Burnt Ones, est une référence au bouquin de Patrick White du même nom (qui contient onze nouvelles, tout comme votre album comporte onze chansons)?
Mark : Trouver un nom de groupe est quelque chose d’assez étrange ; il ne faut pas que le nom que tu choisisses ne te plaise plus au bout de quelques mois, après l’avoir entendu répété des milliers de fois. J’ai juste cherché un truc qui sonne bien, donc désolé mais ça n’a rien à voir avec ce livre dont tu parles. Par contre, c’est vrai que l’isolation, qui est un thème très présent dans ce livre, a fait partie de l’album, puisque j’ai composé et enregistré les chansons seul chez moi à Indianapolis l’année passée. Ca n’était pas une époque particulièrement triste, juste je vivais assez isolé.
Mais depuis que je sais que notre nom de groupe est aussi un bouquin dans cet esprit-là (altérité et solidute), j’ai bien envie de le lire, de plus en plus même.

Avant tu avais un projet solo, appelé Golden Tongues. Comme je n’en ai pas trouvé de traces sur internet, je me demandais si tu as repris les chansons de ce premier projet pour Burnt Ones ?
En fait j’ai commencé Golden Tongues quand je jouais dans un autre groupe, appelé Thunders. Je ne participais pas vraiment aux compositions de Thunders, donc Golden Tongues était vraiment mon projet, que je faisais seul chez moi, en enregistrant tout ce qui me passait par la tête.
Ca a été le début de ce qui allait devenir Burnt Ones, mais on ne joue aucune des chansons de cette époque.

Vous allez sortir des disques prochainement ?
On sort bientôt une cassette sur Burger Records, et aussi peut être un 45 tours. On a aussi tous les morceaux pour le prochain album, mais on ne sait pas encore très bien sous quelle forme le sortir.

En parlant de cassette, j’ai lu que vous avez un lecteur cassette dans votre van qui vous est bien utile en tournée. Y a quoi comme cassette que vous vous mettez ?
Pour la dernière tournée, on a principalement écouté Seeking Love des Bare Wires, New Psychic Denim  des Cosmonauts et Was Dead de King Tuff. On a aussi beaucoup écouté la compilation Under The Cover Volume 2 (reprises des Nerves par un bon paquet de groupes américains), que nous a filé notre pote Jess

Vous faites les pochettes de vos disques vous-même ?
L’artwork de nos deux disques a été fait par William Keihn et Dustyn Peterman (www.mushroomnecklace.com). William a fait quelques pochettes pour les Oh Sees et Ty Segall, et Dustyn travaille pas mal avec des groupes de San Diego. Ce sont de bons potes à nous, et on est hyper content d’avoir bosser avec eux pour nos pochettes.

Comment as-tu rencontré le mec de Roaring Colonel Records?
Dodge, qui a créé Roaring Colonel Records, est aussi derrière le blog My Old Kentucky. C’est un des rares mec d’indianapolis qui fait tout pour qu’il y ait une vraie scène musicale dans sa ville. On s’est croisé il y a quelques années dans un bar, et on été tout les deux bourrés. A un moment il m’a demandé si je faisais de la musique. C’est comme ça qu’on a sorti notre premier enregistrement sur son label.

T’as quoi en forte rotation sur ta platine en ce moment ?
Je dirais les Oh Sees principalement. J’adore tout ce qu’ils font. J’écoute aussi vachement Bare Wires, et beaucoup d’autres trucs californiens qui sortent ces temps-ci.


Steve Albinos

mercredi 25 avril 2012

The Feeling Of Love Interview (2011)








Ce trio est la partie émergée de l’iceberg qu’est La Grande Triple Alliance Internationale De l’Est, une obscure congrégation de groupes aux noms aussi évocateurs que Télédétente 666, Delacave, Le Chômage, Prison Beat ou A.H. Kraken. C’est à peu près quinze mecs et nanas qui forment au moins cinquante groupes entre eux.
Comme ils viennent de sortir un nouvel album sur Born Bad (et Kill Shaman outre-atlantique), on s’est dit que c’était une bonne occasion de papoter un brin avec eux.


Harpy Ooze : C’est toi Seb qui a enregistré le dernier album?
Seb (batterie) : Nan, on a enregistré dans un studio, à Bagnolet, le One2pass it, avec les thunes de Born Bad. Moi j'ai juste fait les arrangements, et remixé deux ou trois morceaux qui n'allaient pas.
Guillaume (guitare/chant): Les arrangements ? tu veux dire mettre la voix à droite?
S: Non, recopier des bouts de guitare que tu avais foirés
Hess (clavier): non, la voix à gauche
Seb: Recaller les notes de clavier sur right/wrong
mis en place les 345 fade in et 45678 fade out
enregistrer les trombone, caller les violons,… les arrangements quoi

Au départ, TFOL est un projet solo de Guillaume, beaucoup plus blues que maintenant
G : Ouais c'est à peu près ça
H : Au tout début, ouais, il trouvait personne pour jouer du sous Blues Explosion avec lui
G : J’ai commencé tout seul il y a quatre ans et demi environ à m'enregistrer pour sortir des cassettes et puis après j'ai tenté les concerts en solo, genre one man band et puis des fois des gens venaient jouer avec moi, comme Nafi. J'avais juste besoin de potes parce qu'en tournée tout seul je me faisais chier.
Seb est arrivé pour m'enregistrer avec un meilleur son que celui auquel j'arrivais seul qui étais assez merdique.

T’enregistrais sur quoi, un multipistes cassette?
G : Ouais, un quatre pistes cassette, qu’on avait chopé pour notre label de cassette, avec Seb et Nafi, qui s'appelait Luisance Sonore. Il marchait super bien et un jour (genre un an après) il est tombé mort raide. Donc Seb est arrivé avec son rutilant ordinateur portable et Cubase.

Vous avez tenté des trucs sur ce disque par rapport aux autres?
G: On est allé en studio pour la première fois, ce qui en soit est déjà tenter quelque chose de nouveau. Mais on avait que 4 jours d'enregistrements pour 13 morceaux, donc on a du faire très vite.
On avait fait des démos de quasiment tout les morceaux pour que l’ingé son puise les écouter avant…
S: …qu'on avait enregistrées a Inside Outside Studio chez Néné des Movie Star Junkies, a Triviso en Italie.
G: Ouais donc on savait à peu près comment fallait que ça sonne
donc on a enregistré toutes les pistes qu'il fallait, avec plusieurs guitares + percus + choeurs + second clavier quand nécessaire.
Ca fait des années qu'on s'enregistre on sait ce qu'on veut. Par exemple je sais quand il faut une 3ème guitare ou pas, des choeurs ou plus de clavier.
H: Une 7eme tu veux dire
S: Le problème ca a été plus le mix que l'enregistrement
G: Mais ouais ça aurait été cool de pouvoir rester une semaine et demi, prendre son temps et tester des trucs sans à priori.
S: On a mixé trois jours au studio, c'était beaucoup trop court
H: Et plusieurs remixes étalé sur 1 mois et demi chez toi Seb à Strasbourg

Ca fait quand même pas mal de temps passé sur ce disque
S: Ben ouais mais quand t'es pas derrière la console et les effets et que tu n'as pas la même terminologie que le gars qui mix pour expliquer ce que tu veux c'est rude
H: On est bien perfectionnistes voire chiants malgré nos chaussettes sales
S: Plus les trois blagues toutes les cinq minutes. En fait je pense qu'on a mixé deux jours et fait des blagues pendant toute une journée.

Et vos autres groupes respectifs, ca carbure aussi?
H : Moi parfait, j'ai vendu à peu près 37 cassettes de mon projet solo, Hess, sur Tanzprocesz
G : J'ai plus vraiment le temps pour mes autres groupes.
S : Moi ça va bien, Le Chômage avec Nic Normal, Nafi et Nico Baron, Delacave avec ma copine Lily, et là on commence un nouveau projet avec Poporc, un projet de chanson française.
H : Je dois aller enregistrer un LP avec 20000punks (avec Nafi) pour un label égyptien, mais bon, ça existe encore l'Egypte?

Kenny Poppers

Dead Luke Interview (2011)







Luke, qui a joué un bout de temps pour Zola Jesus, fait aussi de la musique solo. Ce gars de vingt six ans bosse comme assistant clerical dans la ville paumée de Madison, Wisconsin, où il se fait grave chier. Alors quoi? Qu’est-ce qu’on peut bien faire dans une ville étudiante gavée de frat boys?
A part se la coller dans des bars horribles ou devenir un crackhead, le meilleur choix reste encore de faire de la musique.
Si vous pensez que son boulot l’empêche de se retourner la tête avec des molécules prohibées, écoutez quelques-uns de ces morceaux.
Il vient d’ailleurs juste de finir d’enregistrer son deuxième album, “Meanwhile In The Midwest”.

Harpy Ooze : Ca vient d’où ce nom, Dead Luke? Une attirance morbide couplée à ton prénom?
Dead Luke : Ha ha ha, nan c’est bien plus bête que ça : je jouais dans un groupe, The Dead Hooker, à Wausau (sa ville natale), et on s’était tous trouvé des noms de rockeurs, genre Howlin' Trav ou Pissed Will. Le mien c’était Dead Luke.
Du coup quand le groupe a splité, j’ai gardé ce nom pour mes trucs solo.
Ce qui est drôle c’est que la plupart des gens pensent que du coup Luke n’est pas mon vrai prénom, que c’est un pseudonyme. Ils s’imaginent plus que j’ai un nom genre Clarence.

Et maintenant c’est devenu Dead Luke And The Non-Travelling Band
Ouais, j’ai un backing band pour les concerts, avec lequel on ne joue quasiment que dans le Midwest (d’où le nom). Mais ça reste mon projet solo, j’enregistre et compose seul.
A part ton nouvel album, tu sors des disques prochainement?
Il y a un 45 tours qui sort sur Kind Turkey Records. La face A est une reprise de “Ghost Rider” de Suicide, et la face B est un de mes morceaux, “Born To Misbehave”. La pochette est faite par Shawn Reed de Wet Hair, qui a aussi fondé le label Night People.
Il est déjà disponible en digital sur le blog Raven Sings The Blues, avec une pochette qui reprend celle du premier album de Suicide, mais avec en face B une reprise de “Summertime Blues”, de Cochran.
Tu as sorti une cassette sur Night People d’ailleurs, “Cosmic Meltdown”. Comment as-tu rencontré Shawn?
Je l’ai rencontré après un concert de Wet Hair à Madison.
Night People est un de mes labels préférés. Quand je veux acheter une cassette, je ne sais jamais laquelle des siennes je vais m’offrir.
Not Not Fun est aussi un des très bon label dont je suis les sorties, et sur lequel j’ai sorti une cassette avec mon groupe Absinthe Minds. Britt est un des gars les plus cools que je connaisse.

Tu as fait beaucoup de reprises, en dehors du single pour Raven Sings The Blues. Tu aimes faire des reprises?
Ouais, ça me branche bien de reprendre des morceaux, de les jouer d’une manière actuelle et changer la façon dont ils sonnent.

Ta reprise que je préfère est celle de “How Does It Feel”, des Creations.
J’écoute pas mal de groupe de cette époque. En ce moment je suis à fond dans The Shadows Of Knight et The Remains.
Les Stones resteront toujours une de mes plus grosses influences aussi.
Même si les reprises peuvent parfois faire chier les gens, j’espère stimuler leur curiosité en les faisant écouter les versions originales de ces morceaux.

Qu’est-ce qui t’inspire en général pour tes paroles?
J’écris à propos des trucs ou des gens qui me font chier. De temps en temps à propos de mes rêves aussi.
Je crois que c’est la meilleur façon de canaliser sa haine sans que ces gens-là ne le sachent. Ca a un effet de cathasis j’imagine.
Ca se passe comment pour toi à Madison? Tu sors?
De temps en temps ouais. Mais comme c’est une ville universitaire, tu croises des étudiants partout, et j’en ai vraiment marre de voir tous ces frat boys. Mais il y a quand meme quelques endroits cools.
Il y a des bons groupes ou pas?
Ouais, je peux t’en citer quelques-uns : Max Elliott, Peaking Lights, Drunjus, Kinit Her, et Julian Lynch. On a aussi des groupes de merde, genre Sleeping In The Aviary.
Ha ha ha, comme partout en fait
Ouais, dans tous les coins du monde t’as des groupes indies à chier
La dernière fois que Kevin, du groupe Pink Reason, était en ville, on est allé voir Sleeping In The Aviary en concert, faute de mieux, et on en pouvait tellement plus qu’on leur a balancé de la bière à la gueule pendant tout leur set.

Jean-Marine Le Penis

samedi 12 février 2011

Puberty - Ca ramasse sec




On va pas vous le cacher, hier on s'est collé une caisse qu'on pourrait qualifier de massive.
Du coup, je suis dans l'incapacité de faire autre chose que d'écouter Puberty, un des groupes de Lars Finberg (The Intelligence).
Quand j'écoute leur 45 tours sorti chez Telephone Explosion, ça me fait l'effet d'une bonne fiesta en appart', du genre ou y a des bonnes meufs et de la coke pour tout le monde.
A voir les titres de leurs chansons, on devine que ces gars-là aiment la fête.

Bon je peux pas écrire plus, faut que j'aille vomir mon sang trop chargé.

Pierre Fagerbé

mercredi 8 décembre 2010

No Joy - ShoeGaz

Après un 7" sorti et remarqué dans le courant de l'année, No Joy nous balance un LP chez Mexican Summer comme pour partir à l'assaut de l'hiver.

Si leur premier 45t était aussi fracassant qu'embué, Ghost Blonde est lui carrément vaporeux. Les pistes sont moins évidentes que No Summer, et le riff de Still sonne comme un coup de tronçonneuse au milieu d'une incantation indienne. Le shoegaze de No Joy devient plus ambiant, les voix toujours aussi caverneuses semblent posées par le fantôme d'une divinité Hindoue sous Tranxène et le tout devient si vaporeux que No Joy peut s'écouter par le nez.

Okay Ghost Blonde sent plus le lait chaud que l'ammoniaque mais bon c'est l'hiver aussi.


Siouxso


No Joy - Ghost Blonde




lundi 15 novembre 2010

Palm Yard - Golden Boys


Les trois mecs de Palm Yard ont l'air de s'éclater comme des fous à Santa Cruz.
On sent direct qu'ils n'ont pas gardé un dollar pour l'enregistrement de leur cassette : c'est plutôt dans la bibine qu'ils ont claqué les quelques thunes qu'ils avaient mis de côté.
Ca sent bon le beach punk west coast, le pays ou même le soleil est bronzé et tatoué.
On a l'impression qu'ils ont enregistré avec tout ce qu'ils ont trouvé dans le garage du daron de Scott, voire même un gros featuring du clebard familial.
Et pour faire illusion, ils ont sorti leur plus belle Daytona couleur or pour colorer cette cassette, genre on a quand même des flèches dans nos morlingues.
Alors nique Sony qui arrête la production du Walkman, et oui au ghetto blaster ride, façon Chad Muska.
Ted Anlamèrde

vendredi 15 octobre 2010

Fresh & Onlys - La mitraillette



Je pense que Tim Cohen est scientologue, grand bien lui fasse, il sait comment se servir d'au moins 93% de son cerveau et du coup ce mec est une espèce d'uzi musical.

Encore un album maîtrisé, ni plus, ni moins, si ce mec trouve aussi le temps de faire des footings et de regarder les infos, nommons le à la tête du FMI.

Play It Strange vient de sortir chez In The red et Tim Cohen est une fusée fonçant droit vers le soleil.


Bon vol l'ami.


Georges Fresh


Fresh & Onlys - Play It Strange

mercredi 6 octobre 2010

Veins - Les lésions dangereuses



Maintenant que l'été est parti, l'autre "roi de la plage" vendeur de glaces ambulant va arrêter de nous les briser, et on va laisser place a Veins pour nous briser les tympans avec bien plus de crasse et de classe. Rejeton diabolique, né après la séparation des Drunkdriver et avec des membres de Das Oath, Veins débarque avec une tronconneuse cadencé a 10000t/min et nous l'enfonce bien profondément dans les tympans. Lésions dangereuses a l'horizon.

samedi 2 octobre 2010

Demon's Claws - The Defrosting of Walt Disney

Dans un royaume enchanté, pas très loin d'ici, entre le pays des vœux et celui où les rêves se réalisent, les héros et héroïnes Disney évoluent dans des contes de fées qui ne s'arrêtent jamais... Le nouveaux Demon's Claws est sorti et ça me donne envie d'aller batifoler.

Evinrude

Demon's Claws - The Defrosting of Walt Disney

jeudi 9 septembre 2010

Frankie Rose & The Outs - Rose Bon Bon





Bientôt, former un groupe masculin de cold surf va tenir de la révolution sexuelle tant les girlsbands ont la main-mise sur le style. Mais c'est quand même avec toute ma considération que j'entame le LP de Frankie Rose & The Outs.

Les enregistrements se situent sans surprise à mi-chemin entre le son de cave des Vivian Girls et du Best Coast sous Xanax. En fait Frankie Rose c'est la meuf qui s'est calée mine de rien au fond de la classe en début d'année avec son stylo quatre-couleurs et son classeur rangé et qui décroche le gros 18/20 le jour de l'examen. C'est sans doute un peu scolaire du coup mais bon, tout au long du disque la formule habituelle batterie tendue, reverb & voix posées fonctionne comme au premier jour. Bon c'est sûr que même avec tous les porte-jarretelles et les Outs du monde, Frankie Rose c'est pas l'excitation DumDumienne non plus mais le LP tient bien la route et elle au moins ne doit pas de royalties à GarageBand pour les loops de batterie...


Allez,très bonne élève, intéressée et attentive. Attention néanmoins à ne pas restez sur vos acquis.


La Maîtresse.


Myspace

Frankie Rose And The Outs

mardi 7 septembre 2010

Wavves - King of the Pitch la brioche de potche.




J'ai vu une interview de Nathan Williams l'autre fois, il annonçait la couleur. Le mot pop lui fait pas peur, surtout qu'avec sa tronche de cancre sympa et ses casquettes retournées même les brioches Pitch lui offriraient de la MDMA pour une apparition dans une pub avec des kangourous.

Bon okay, ça sature moins que d'habitude et pour une fois plus de la moitié d'un album de Wavves n'est pas à jeter dans la corbeille de son Mac. Le problème c'est que vous assumez autant apprécier les fulgurances mélodiques de cette tête à claques que loucher sur les énormes seins d'une grosse à la plage.

Moi je trouve cet album assez cool et je vous emmerde. Ma préférée c'est Convertible Ballon. Ca devrait être l'hymne des USA.


Ah oui, et on m'a dit que les mecs de Disney sont au cul du chanteur. Ils feraient bien de se méfier, les deux ex-musicos de Jay Reatard sont en train de se branler contre leurs mollets.


Le Roi de la blague


lundi 30 août 2010

Holy Cobras - Cobras rule!


La musique des Holy Cobras, c'est Carmageddon.

Imaginez une Porsche 356 qui se crashe à 200km/h, direct dans le décor.

Regardez bien cette tôle pleine de sang et humez cette odeur de brûlé, parce qu'on va pas vous répéter deux fois de faire gaffe à ces freaks canadiens!

Ce premier 7"(après plusieurs méchantes cassettes, toutes sold-out) ne fait pas dans la douceur et risque de créer quelques émeutes si un dj inconscient le balance en soirée.

Sortez vos battes et la dose d'arnica, un contrat assurance vie vous attend à l'accueil de la MAAF la plus proche de chez vous.


S/T 7"

Myspace


Herman Phrodite

vendredi 27 août 2010

Wavves - Queen of the bitch



Ca y est, on est tous plus ou moins rentrés de vacances, et on recommence par un post qui entre dans le lard!


Putain, qu'est-ce qu'il fout ce gringalet de Nathan?
En écoutant King Of The Beach, on sent bien l'influence du Mountain Dew sur la prod' : ça dégouline de glucose et j'ai la gerbe quand arrive Postacid. C'est même carrément une OD de sucre à la fin de cette galette interminable. Que fait Roselyne Bachelot?
Je suis pourtant pas du genre à cracher sur un bon donut bien gras, mais là ça pue carrément l'émo-punk à la Blink 182 : est-ce que les mecs des majors essaient pas de nous faire un revival?

J'ai l'impression qu'on va se taper un gros hiver de punition, serrez les fesses!

En plus ce gars trouve le moyen d'avoir Disney au cul.



Pedro Dactyle

jeudi 29 juillet 2010

Lil Daggers - Miami-Miam




Bien que téléchargeable depuis un bout de temps sur le net, le premier EP officiel des Lil Daggers, King Corpse, doit sortir ce mois ci et il s'agirait de ne pas le rater.

Les quatre titres qui composent le 7" ont été produits maison par les seuls chicanos en règle à Miami avec une efficacité redoutable. Tout l'EP renvoie plus au surf californien qu'au torse poilu d'Antonio Montana, la production lo-fi / léchée rappelle les plus belles heures des Muslims et les prédispositions mélodiques des Lil Daggers talonnent celles des Fresh & Onlys ou des Goodnight Loving. Tout le 7" va à l'essentiel et les lignes d'orgues 60's donnent autant de relief aux compos que les cacahouètes à un Snickers.

Les Lil Daggers concoctent leur premier LP et au vu de ce King Corpse savoureux, il risque de me faire travailler les glandes salivaires.

Florida's Living.


Sunny Crockett


Myspace

Lil Daggers - King Corpse

jeudi 8 juillet 2010

Burning Yellows - Retire Tes Sabots, Roméo!



Ce 45t des Burning Yellows tout récemment sorti chez Hozac me fait penser à une scène de déclaration d'amour mais dans la boue. Très loin du cliché mascotte de l'équipe de football américain qui invite la reine des pom pom girl (encore vierge mais pas très farouche), on assisterait plutot à la déclaration d'un paysan crasseux du Kansas a sa femme entre deux bottes de foin, parmi la bouse et la terre fraichement retourné. Mais on sait que c'est une promesse solide, du genre de celle que nous font les Burning Yellows alors que les Dum Dum Girls seraient du genre pom pom Girls. Ca faisait longtemps que le père Hozac ne nous avait pas sortie une de ses plus belles alliances.


Burning Yellows - Myspace
Burning Yellows - Urinal Cake 7" @ Hozac

DOM - Mea CulPop

Parfois je me demande si c'est bon d'assumer les disques pop. Pour pas dire radio edit. Pour pas dire dance... Je sais pas vraiment si ça marche par crédit moral ou carrément par jetons, mais en tout cas j'espère qu'on en a au moins deux par mois parce que j'en ai déjà grillé au moins la moitié d'un pour le dernier Wavves. Allez tant pis, je prends un crédit revolving.


Le 10" de DOM vient de sortir chez Burning Mill Rds, discret label de Boston. Il comporte sept titres de pure pop, au mieux caverneuse, au pire.. Euh, disco... Okay, mais on s'en fout. DOM attaque ses compositions avec un angle DIY qui confère à l'EP un charme certain. Disons, un certain charme.

Les titres Bochicha et Living in America sont niaisement accrocheurs et la voix girly du chanteur me dit que Kylie Minogue devrait s'acheter une Space Echo et sortir un 7" chez Hozac. Putain mais où est la prochaine house party, on va pouvoir danser éhontés, le cul à l'air avec une casquette Boston Celtics.

Passé les disco beats 80's et les lignes de synthés toutes droit sorties d'une discothèque shintoïste, Sun Bronzed Greek Gods se déguste comme un gros chewing-gum. On le mâche jusqu'au dernier gramme de sucre ensuite on le colle sous la table et on dit que c'est pas nous.

Je sais, molo sur la saccharine, ça te taille les dents.


Harry Bo



Myspace

Sun Bronzed Greek Gods




mardi 6 juillet 2010

Ty Segall - Melted Pot


Taille Cigale ayant chanté tout l'été, on se trouva fort sur le cul lorsque l'album fut venu.

lundi 28 juin 2010

Audacity - BAM !


Voilà un lp que l'on pourrait qualifier de suprenant. Des morceaux aussi déstructurés que le visage d'un souffrant de la maladie de Parry Romberg, des ballades ayant le même effet sur les filles que le dernier Axe "Chocolate", des hymnes pouvant donner l'envie à un vieillard de s'acheter une game-gear et 3 euros de têtes brulées.Tout est dit.

Sur ce Power Drowning sorti en 2009 chez Burger Records, les jeunes californiens nous envoient 15 grenades sonores. Attention à l'acouphène. Cool.

Ding Dong Rastafun






vendredi 25 juin 2010

Dick Dog - La mettre à son chien


L'équipe de France de football, c'est un peu comme la grippe A : on nous en parle beaucoup mais ça n'est pas très sérieux. Au mieux on en rigole avec Lucien, en prenant un pastis au rade du coin à 7h avant d'aller monter des parpaings à Clamart.
Le temps de troquer son chandail pour une serviette de bain et on a déjà tout oublié.

Dick Dog, c'est l'inverse : c'est la clé pour endiguer le mazoutage complet de Pitchfork.
Un ver qui bouffe la cerise sur le gâteau. Les riffs s'incrustent dans nos cerveaux de moineaux et les miaulements de Monika et John nous évitent l'apposition intra-auriculaire de vaseline pour nous préserver des acouphènes. Une forte impression de neige télévisuelle qui tombe sur une peau trop irritée depuis longtemps.
Si vous avez encore une double platine cassette auto-reverse, magnez-vous le derche : mettez ces quatre titres sur bande, sortez vous plus beaux crayolas et faites vous une home-tape digne des plus belles heures de l'analogique DIY.
Le consortium des radios pirates avortées vous dit merci.


Steffen Wolf

mardi 22 juin 2010

Woven Bones - Babel without a cause




Bip--bip--"Bonjour, il est neuf heures, et tout de suite on enchaîne avec Jean-Louis Aubert"
Putain, qu'est-ce qu'il se passe? C'est quoi ce bordel? Je ne me lève jamais avant seize heures, et encore moins au son de la radio!
Merde, j'ai trop mal à la tête là, ça martèle sec dans mon crâne. J'ai l'impression d'avoir un troupeau de caniches qui me chie dans l'hippocampe.
Mais où je suis là, c'est pas chez moi cette piaule moisie! Qu'est-ce que j'ai encore fait hier soir? Je suis chez qui là?

Putain, ça me revient, je suis chez ma voisine! Le cageot qui habite juste au-dessus de chez moi et qui se tape un méga furoncle entre les deux yeux. Mais comment j'ai atterri dans son pieu à cette morue? Qu'est-ce qui m'a prit hier soir?

Ca y est, je me souviens!
J'ai passé la soirée au Cardinal, en-bas de chez moi, avec une donzelle bien sucrée, et Lucas, un pote tout juste arrivé de Nice. J'étais en train de cuisiner cette bourgeoise pour lui tâter la gâchette, et j'enchaînai whisky sur whisky. J'étais chaud comme un brasier infernal. Ca sentait bon le plan tout cuit avec elle.
Mais c'est Lucas qui s'est tiré chez la poupée, parce qu'il me semble qu'à un moment j'ai été trop sûr de moi et ai passé ma main un peu trop vite dans sa culotte. Elle m'a collé une de ces roustes de vilain camionneur, j'en ai encore mal à la mâchoire!
Donc je suis rentré chez moi sur les coups de trois heures, le moral en berne et la queue qui chatouille. Heureusement, j'avais laissé l'album de Woven Bones sur la platine, volume plein gaz. Ca m'a reboosté. J'y ai ajouté un brin de métamphét' pour bien redécoller.
Cette galette, c'est Ron Asheton qui se fait troglodyte et qui invoque Aleister Crowley.
C'est Kenneth Anger qui sort d'un cercueil sur Pacific Beach et fume du tabac gris dans une pipe en ivoire.
C'est se battre dans les tranchées aux côtés d'Hells Angels chevauchant à travers le gaz moutarde. Ca bombarde sans arrêt jusqu'à l'engourdissement des sens. Tu vois ta vie défiler en noir et blanc. Des milliers d'explosions te crèvent l'échine : t'es une gueule cassée après ça mon pote!
J'étais donc en train de débloquer total sur ce disque, quand ma voisine est venu sonner : elle beuglait comme une truie, comme quoi je la laisse pas dormir avec ma musique de junkos. Et là, j'étais tellement arraché, je crois que je me suis lancé dans la drague la plus magistrale de ma vie. Elle m'a donc ramené chez elle pour un ramonage express. J'en ai la gerbe rien que d'y repenser.
Voilà, c'est à peu près ce qu'il s'est passé.
Faites gaffe, je crois que ce disque est hanté.


Richard Coeur de Fion

Daily Void - The Eclipse of 1453



Daily Void c'est vraiment trop la classe, aussi spectaculaire et bruyant que le crash d'un Concorde à Garge-les-Gonesse. Et le dernier Ep sorti sur l'excellente écurie Sacred Bones ne déroge en rien à la règle. Une énorme déflagration de punk envoyé a la vitesse de la lumière, toujours a la limite d'une lésion de nos tympans et d'une erection supersonique. Et avec 6 titres d'une classe indiscutable et le missile Psychic Violence, The Eclipse of 1453 ne fait pas dans la frappe chirurgicale mais plutôt dans l'arrosage au bon vieux napalm, laissant nos oreilles en jachère pour longtemps